C’est l’hiver. Nos bateaux sont désarmés. Les dernières navs sont déjà lointaines et les prochaines ne commenceront que dans trop longtemps. Est-ce à dire que nos bateaux seraient inutiles durant ces longs mois ? Bien sûr que non.
Voyez ce petit dialogue qui introduit le merveilleux livre "La mer est ronde" de JeanFrançois Deniau :
« Conversation entre deux oncles, l'un cavalier, l'autre marin.
L'oncle cavalier. Il faut vraiment être débile pour avoir un bateau. Seul un cheval permet de joindre le plaisant et le raisonnable. Le mien m'a coûté, à acheter, moins qu'une petite voiture d'occasion. Il améliore son ordinaire en tondant utilement l'herbe de ma pelouse. Et je le monte, toute l'année durant, deux fois par semaine.
Tandis qu'un bateau... A acheter : le coût d'une maison ! A entretenir : celui d'une danseuse ! Et tu t'en sers combien de temps ? Un mois par an, au maximum !
L'oncle marin. Non. Douze mois.
L'oncle cavalier. Comment, douze mois ? Et les onze autres mois, qu'est-ce que tu en fais ?
L'oncle marin. J'en rêve. »
Alors, suivons le conseil de ce grand marin qu’était JeanFrançois
Deniau. Profitons
de l’hiver pour rêver de mer, de navigations, de nos Djinns. Et lorsque l’on est au coin du feu, quelle meilleure fenêtre vers le rêve qu’un bon bouquin de mer ou qu’une bonne revue comme la BAM ? Installezvous
donc confortablement : bienvenue à bord de cette Bouteille À La Mer et laissez vous porter dans les rêves marins.
Michel Gall